EMPLACEMENT République centrafricaine |
QUARTIER GENERAL Bangui |
DUREE Depuis le 15 avril 1998 |
CARTE D'OPERATIONS Carte |
REPRESENTANT SPECIAL DU SECRETAIRE GENERAL
ET CHEF DE MISSION M. Oluyemi Adeniji (Nigéria) |
COMMANDANT DE LA FORCE Général Barthélémy Ratanga (Gabon) |
FONCTION Contribuer à maintenir et à renforcer la sécurité et la stabilité ainsi que la liberté de mouvement à Bangui et ses environs; Aider les forces nationales de sécurité à maintenir l'ordre et à protéger les installations clés à Bangui; Superviser et contrôler le stockage de toutes les armes récupérées dans le cadre de l'opération de désarmement et en surveiller la destination finale; Assurer la sécurité et la liberté de mouvement du personnel des Nations Unies, ainsi que la sûreté et la sécurité des biens de l'Organisation des Nations Unies; Apporter une aide, en coordination avec d'autres efforts internationaux, dans le cadre d'un programme de courte durée de formation d'instructeurs de police et d'autres efforts de renforcement des capacités de la police nationale, et fournir des conseils concernant la restructuration de la police nationale et des forces spéciales de sécurité; Fournir des conseils et un appui technique aux organismes électoraux nationaux en ce qui concerne le code électoral et les moyens à mettre en oeuvre pour organiser les élections législatives prévues pour août/septembre 1998. Le représentant spécial du Secrétaire général en République centrafricaine : Aidera à promouvoir les réformes nécessaires pour assurer la réconciliation nationale, la sécurité et la stabilité dans le pays; Dirigera la MINURCA; Aura autorité générale sur toutes les activités entreprises par les Nations Unies en République centrafricaine à l'appui du mandat de la MINURCA; Offrira ses bons offices et sa médiation entre les gouvernements et les partis politiques; Offrira ses conseils et facilitera l'assistance technique dans les domaines de la bonne gouvernance et du respect de l'état de droit; Coopérera avec les autres partenaires internationaux, y compris les institutions financières internationales, dans le but d'appuyer les activités visant à poser les bases d'une paix durable, de la reconstruction nationale et du développement du pays; Encouragera les institutions et programmes des Nations Unies à fournir une assistance à la République centrafricaine. |
EFFECTIF AUTORISE Jusqu'à 1 350 militaires |
FINANCEMENT Méthode utilisée pour le financement : par contributions à un compte spécial Prévisions de dépenses correspondant à une présence de neuf mois: environ 70 millions de dollars |
PAYS FOURNISSANT DU PERSONNEL MILITAIRE Burkina Faso, Canada, Côte d'Ivoire, Egypte, France, Gabon, Mali, Sénégal, Tchad et Togo |
HISTORIQUE En 1996, la République centrafricaine a été secouée par une crise politico-militaire ponctuée par trois mutineries successives d'éléments des forces armées centrafricaines, qui s'expliquaient dans une large mesure par un mécontentement, assez répandu dans le public, suscité par des problèmes sociaux et économiques exacerbés par le non-paiement prolongé d'arriérés de solde. Profondément préoccupé par la dégradation de cette situation et par ses conséquences pour la région, et en raison de la demande formulée par le Président Ange-Félix Patassé, la dix-neuvième Réunion au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de France et d'Afrique, tenue en décembre 1996, a demandé aux Présidents gabonais, burkinabè, malien et tchadien de se rendre à Bangui pour négocier une trêve entre les forces loyales au Président Patassé et les mutins, trêve qu'ils ont réussi à obtenir après d'intenses négociations. Le 25 janvier 1997, les parties ont signé les Accords de Bangui qui incluaient les éléments nécessaires à un règlement global de la crise. Un comité international, composé d'un représentant de chacun des quatre chefs d'Etat concernés, a été créé pour suivre l'application des Accords. Conformément aux termes de l'accord conclu lors de la Conférence de concertation et de dialogue tenue à Bangui du 11 au 16 janvier 1997, et en réponse à une lettre du Président Patassé datée du 27 janvier 1997, les chefs d'Etat gabonais, burkinabè, malien et tchadien ont décidé de créer, à compter du 31 janvier 1997, une force interafricaine en République centrafricaine (MISAB). Son mandat visait à rétablir la paix et la sécurité en République centrafricaine par la surveillance des Accords de Bangui et par des opérations de désarmement des anciens mutins, des milices, et de tous autres individus illégalement porteurs d'armes. Le 8 février 1997, la MISAB a été déployée à Bangui; elle était composée au total de 800 militaires fournis par le Burkina Faso, le Gabon, le Mali et le Tchad, puis par le Sénégal et le Togo, et placée sous le commandement militaire du Gabon avec le soutien logistique et financier de la France. Le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies, par sa résolution 1125 (1997) en date du 6 août 1997, a accueilli avec satisfaction les efforts faits par les Etats Membres participant à la MISAB, a approuvé la poursuite des opérations de celle-ci, et, agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, a autorisé les Etats Membres participant à la MISAB et les Etats qui fournissaient un soutien logistique à assurer la sécurité et la liberté de mouvement de leur personnel. Cette autorisation, renouvellée par le Conseil à trois reprises ultérieures, est arrivée à expiration le 15 avril 1998. Dans l'intervalle, le Conseil par sa résolution 1136 (1997) en date du 6 novembre 1997 a prié le Secrétaire général de lui présenter un rapport sur l'application de cette résolution et d'y inclure ses recommandations concernant un nouveau soutien international à apporter à la République centrafricaine une fois que serait achevé le mandat de la MISAB. Dans ce rapport (S/1998/61), le Secrétaire général a indiqué que les Etats participant à la MISAB voulaient continuer d'aider la République centrafricaine à consolider la paix interne. Toutefois, la décision de la France de retirer avant la mi-avril 1998 la totalité de ses troupes privait la MISAB de soutien logistique et par conséquent, de moyens suffisants pour cela. La MISAB ne pouvant être maintenue à Bangui dès lors qu'elle n'avait plus de soutien financier et logistique, le seul véritable moyen de préserver la stabilité dans le pays était de constituer et déployer sous l'égide de la communauté internationale une autre opération de maintien de la paix. Se basant sur les recommandations du Secrétaire général, le Conseil de sécurité, par sa résolution 1159 (1998) en date du 27 mars 1998, a décidé d'établir la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINURCA), avec effet au 15 avril 1998. En dépit du calendrier extrêmement serré, la MINURCA est devenue opérationnelle le 15 avril, le jour même où, conformément à la résolution 1159 (1998), elle était officiellement établie. Le même jour, une brève cérémonie militaire marquait le transfert à l'ONU du Commandement des forces de la MISAB, suivie le 16 avril par une cérémonie politique au Camp Béal en présence du Représentant spécial du Secrétaire général, M. Oluyemi Adeniji, et du général Amadou Toumani Touré, Président du Comité international de suivi. |